Dès le 1er janvier 2020, la RT2012 cédera sa place à la RE2020. Elle aura pour but d’agir en faveur de constructions moins énergivores, une réglementation thermique fixe des objectifs. Il ne s’agira pas seulement de construire des bâtiments « basse consommation », ces derniers devront être « à énergie positive ». Cela signifie que l’édifice devra produire davantage d’énergie qu’il n’en consommera. Cette réglementation s’appliquera à tous les bâtiments neufs. Elle s’imposera aux constructeurs de maisons individuelles sous la forme d’un label E+/C- qui s’articulera en deux axes :
- « E » comme « Énergie » : l’idée est de réduire la consommation d’énergie au sein des maisons individuelles, et de faire en sorte à termes que la maison soit auto-suffisante (capable de produire la quantité d’énergie dont le foyer a besoin).
- « C » comme « Carbone » : c’est un point-clef de la réforme, qui consiste à évaluer l’empreinte carbone du bâtiment et des aménagements paysagers tout au long de son cycle de vie.
On utilisera 2 échelles d’évaluation :
- Energie niveau 1 (peu ambitieux) à 4 (maison autonome)
- Et Carbone niveau 1 à 2 (faible impact environnemental)
La RE2020 en chiffres
La RT2012 établit une consommation maximale à 50 kWh/m²/par an. Seuls les bâtiments collectifs d’habitation neufs disposent d’une dérogation et peuvent consommer jusqu’à 57,5 kWh/m²/an jusqu’au 31 décembre 2019. L’Objectif de la nouvelle réglementation environnementale : des constructions neuves à énergie positive.
Avec la nouvelle réglementation environnementale, le chauffage doit atteindre une consommation inférieure à 12 kWhep/m²/an (kilowatt/heure d’énergie primaire par m² et par an).
Si l’isolation du logement était un sujet clé de la RT2012, la version 2020 va plus loin en instaurant le recours aux énergies renouvelables. La consommation d’une énergie primaire est imposée pour l’eau chaude, le chauffage et les usages électriques (éclairage, appareils électroniques, ventilation). On pourra ainsi opter pour un poêle à bois, une pompe à chaleur, des capteurs solaires thermiques pour la production d’eau chaude, des panneaux photovoltaïques pour la production d’électricité, un chauffe-eau thermodynamique… Autant de solutions performantes et respectueuses de l’environnement !
D’autres évolutions
La RE2020 prend en compte la qualité de l’air intérieur du logement et l’isolation phonique. Les matériaux employés sont également pris en compte.
La base de données (INIES) de fiches de déclarations environnementales et sanitaires (FDES pour les matériaux et PEP ecopassport® pour les équipements) sera constituée par l’ensemble de la filière construction et permettra aux constructeurs d’évaluer précisément leur impact environnemental en phases construction et exploitation de leurs projets (sur une durée de vie de 50 ans).
Le volet Carbone aura des impacts significatifs sur l’ensemble de la filière bâtiment : développement des constructions à ossature bois, usines de production de briques à 100% en électricité renouvelable, béton bas carbone*, économie circulaire (Cradle to Cradle), investissements dans des solutions de type « puits de CO2 » chez les principaux émetteurs, relocalisation de productions (filière courte) …
Une entrée en vigueur en deux temps ?
En effet, le CSCEE (Conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique) préconise un report de l’entrée en vigueur de la future réglementation. Ainsi, 2020 serait l’année de la publication des textes et non celle de l’entrée en vigueur de la réglementation.
Il est également envisagé d’appliquer la future réglementation pour la partie énergétique, déjà bien avancée, en 2020, et de reporter l’application pour la partie carbone à plus tard… À suivre donc…
La maison de demain sera écologique ou ne sera pas !